Ne donne pas à Dieu ce qu’il te reste
VIDÉO - Message de Jean-Luc Cremer, président du Conseil régional de la la région Ouest de l'Église protestante unie de France.
Afin de visualiser les vidéos il est nécessaire d'accepter les cookies de type analytics
Message de Jean-Luc Crémer, président du Conseil régional de la région Ouest de l’EPUdF – septembre 2024
Message de Jean-Luc Crémer – septembre 2024 – Le Protestant de l’Ouest du jeudi 5.9.2024
Ne donne pas à Dieu ce qu’il te reste !
Pieds nus, par un petit chemin de sable, le prophète Élie marche vers la mer. Après une journée
et une nuit de marche, fatigué, assoiffé, affamé, il arrive à l’entrée de la ville. Le soleil frappe
toujours, la terre est brûlée, tout est figé ; Sarepta est à 15 kilomètres au sud de Sidon, pays
d’origine de la reine Jézabel, donc en pays païen.
Dans l’ombre de sa torpeur il aperçoit une femme. Que vient-elle faire ici à cette heure ? Il voit
qu’elle a déposé sa cruche et qu’elle ramasse du bois mort. D’une manière directe il lui demande
à boire. Comme elle accepte de partager un peu d’eau, il poursuit : « Et à manger. »
Elle est ici pour préparer un dernier repas pour elle et son fils, avant d’attendre ensemble la
mort. Toutes les réserves sont épuisées. Il n’y a presque plus rien. Elle a supplié le ciel, mais
Dieu se tait et n’agit pas.
13 Élie lui dit : « Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi d’abord
avec cela un petit gâteau, et tu me l’apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils ».
14 Car ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : « La farine qui est dans le pot ne manquera point
et l’huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu’au jour où l’Éternel fera tomber de
la pluie sur la face du sol ».
Je voudrais m’arrêter ici quelques instants. La veuve devra d’abord servir Élie, au nom de
l’Éternel, et ensuite elle préparera pour elle et son fils.
L’offrande, le service pour Dieu passe avant son intérêt. C’est intéressant de remarquer cette
offrande d’abord pour le Seigneur. C’est ainsi que l’on vit par la foi ! On ne donne pas à Dieu
ce qu’il nous reste sur notre salaire ou notre pension de retraite, mais on lui donne en premier
la part juste pour lui.
La femme fait comme Élie le lui a demandé et ils mangent à leur faim tous les trois. Et pas que
ce jour-là. Car Élie va prendre pension chez cette femme. Chaque matin, il prie Dieu dans la
chambre haute pour qu’il leur accorde le pain de ce jour. Et comme pour la liturgie, chaque jour
la veuve répète les mêmes gestes. Elle s’incline, racle le fond de son pétrin et secoue la cruche
pour verser quelques gouttes d’eau. Puis elle part ramasser du bois et cuit son petit bout de pâte.
Et à chaque fois, ensemble ils rendent grâce. Miracle de la confiance, de la sobriété, qui permet
d’avoir la force d’atteindre demain.
On remarquera que la confiance est accordée car c’est au nom de Seigneur qu’Élie parle.
La veuve puise dans ses dernières ressources en huile et en farine pour lui offrir un repas.
Élie accomplit un premier miracle : la farine et l’huile ne lui manqueront plus jusqu’au
retour de la pluie.
Cette histoire, vous pouvez la relire dans le 1er chapitre des Rois, au chapitre 17, les versets
7 à 16.
Il nous arrive de penser qu’il ne reste plus grand-chose dans l’Église, et plus grand monde.
Vous pouvez aisément faire le lien avec l’histoire de la veuve de Sarepta.
Servons alors le Seigneur en premier. Offrons-lui dans la confiance le peu que nous
possédons.
Pour cette année scolaire qui vient, que chacun de nous et chacune de nos communautés,
lors des cultes de rentrée, puissent remettre ces liens, pensons-y.
Je vous souhaite une bonne rentrée.